Cette partie de moi qui semblait inaperçue s’est progressivement révélée ; quelle chance d’aimer ce que l’on fait, ce que l’on crée et ce que l’on devient grace au bénévolat.
Engager mon temps, mes valeurs et ma bonne volonté et en être consciente me remplissaient de joie et de gratitude.
J’ai aussi découvert l’inactivité, période brève de chômage à l’issue de mes études ou bien plus tard quand j’ai essuyé un licenciement économique.
Je vivais la chance d’aider, de prêter main forte et aussi je prenais conscience que l’aide opère de façon réciproque…quelle réalisation!
Le bénévolat amplifiait alors la dimension humaine et réconfortante de l’ experience dans des moments de vie fracturés.
J’avais autant besoin du bénévolat que le bénévolat avait besoin de moi! Wao!
J’en oubliais mes soucis et je n’avais pas le cœur à me plaindre quand je m’occupais des enfants atteints de cancer ou des personnes sans domicile portant sur elles la peine, la maladie, ou la solitude.
Animée par une impulsion vive d’utilité, d’appartenance, ma vision du monde changeait et je changeais aussi un peu le monde…
Avec le recul je peux dire que ces expériences ont construit ma vie, et inspiré mon parcours professionnel.
Le milieu associatif est un milieu protégé, ou le temps opère lentement et le travail libère le processus créatif souvent bridé en milieu professionnel ordinaire, il ouvre un espace d’autonomie.
C’est comme cela que j’en suis venu à écrire le projet associatif d’HLWA, une association caritative que je crée en 2017. Accueillir les bénévoles, leur permettre d’être eux-mêmes et de se réaliser est un engagement à part entière.
J’ai voulu répondre avec DREAM UP à la demande souvent implicite des bénévoles et leur donner les moyens de se saisir de leur expérience et de libérer dans leur vie active et à bon escient leur plein potentiel d’acteurs en herbe d’une économie plus sociale et solidaire.